Faire du babysitting quand on est etudiant

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Je m’appelle Jenny, étudiante en 4ème année de droit à Paris. J’ai envie d’expliquer à tous les étudiants qui galèrent comme moi comment j’ai sauvé mes études. Débarquée à Paris il y a un peu plus d’un an pour intégrer l’université Panthéon-ASAS en troisième année. Originaire d’un petit village du Calvados, je n’imaginais pas à quelle point la vie Parisienne est onéreuse. Ici tout est plus chère, même chez McDo !

Au niveau budget je dispose de 550 € par mois que me donnent mes parents. Je précise que j’ai la chance de loger chez ma cousine et son mari. Je ne paie pas de loyer, j’ai une chambre à peine plus grande que celle de Harry Potter chez son oncle et sa tante, mais j’ai conscience de la chance que j’ai de pouvoir étudier ici. Je ne saurais jamais comment les remercier, alors je le dis ici devant tout le monde : merci Jeannette et Loulou !

Très vite j’ai compris que 550 € ne suffirait pas. Impossible pour ma famille de donner plus. Cette somme est déjà un gros effort pour eux. Bref, j’ai dû trouver une solution. Ayant trois petits frères et une petite sœur que j’aime de tout mon cœur, la solution est venue naturellement en répondant à une annonce sur Facebook pour une agence de babysitting qui recherchait une babysitter disponible tôt le matin et en fin d’après-midi.

Comment je suis devenue babysitter

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Tout a commencé par une annonce postée sur le groupe Facebook « Jobs et bons plans étudiant sur paris » destiné aux étudiants en quête de travailL’agence de babysitting Nounouland une étudiante sérieuse pour récupérer des enfants à l’école et s’occuper d’eux jusqu’au retour du travail des parents. J’ai répondu sans trop y croire, et après un échange rapide par message, la spécialiste du recrutement m’a proposé un rendez-vous pour un entretient. Ca duré une bonne heure où nous avons parlé de mes connaissances, expériences, etc… J’ai ensuite eu un rendez-vous avec la maman. Le courant est bien passé et dès la semaine suivante, je faisais mes premiers pas en tant que babysitter.

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Ce premier job m’a ouvert les portes de la garde d’enfants à domicile et très vite, d’autres demandes sont arrivées. Aujourd’hui, j’ai plusieurs familles régulières, et mon emploi du temps après les cours est bien rempli.

Mon quotidien entre fac et babysitting

Le plus grand défi du babysitting, c’est de réussir à jongler avec les horaires. Mes journées commencent tôt avec les cours à l’université, souvent jusqu’en début d’après-midi. Ensuite, je file en mission de babysitting. Selon les familles, cela peut être un simple trajet maison-école et un moment de jeux, ou une soirée entière avec devoirs, dîner et coucher.

J’ai appris à être ultra-organisée : entre les fiches de révisions, les trajets en métro et les moments de garde, je dois optimiser mon temps. Mais étonnamment, cela m’a aussi aidée dans mes études. Être babysitter demande beaucoup de patience, de gestion du stress et de rigueur, des compétences très utiles en droit !

Ce que j’ai appris grâce au babysitting

Avant de commencer, je pensais que garder des enfants, c’était juste les occuper en attendant que les parents rentrent. En réalité, c’est bien plus que ça. Il faut savoir être créative, patiente et surtout responsable.

J’ai découvert que chaque enfant est unique. En deux ans j’ai gardé 8 enfants (pas en même temps évidement). Brandon, Christophe, Anaé, Zoé, Ea, Jule, Sarah et Ivy. Certains adorent raconter leur journée en détail, d’autres sont plus réservés. Certains débordent d’énergie et demandent une attention constante, tandis que d’autres préfèrent jouer calmement ou lire un livre. J’ai appris à m’adapter à chaque personnalité, à instaurer un climat de confiance et à gérer les petits conflits du quotidien.

Les moments drôles… et les galères

Le babysitting, c’est aussi son lot d’anecdotes mémorables. Comme avec Christophe, ce petit garçon de cinq ans qui m’a demandé très sérieusement si j’étais plus vieille que sa maîtresse (j’avais 20 ans, elle en avait au moins 40…). Ou Zoé, cette fillette qui refusait catégoriquement de manger ses légumes, sauf si on organisait un concours du « plus gros mangeur de brocolis ». Je ne suis pas une grande fan de ce légume, mais ce soir là je me suis sacrifié pour elle.

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Évidemment, tout n’est pas toujours rose. Il y a eu des soirées où les enfants refusaient de dormir, des moments où il fallait gérer une crise de larmes sans raison apparente, ou encore les caprices devant un dessin animé. Mais à force d’expérience, j’ai appris à ne pas paniquer et à trouver des solutions adaptées.

Pourquoi je recommande le babysitting aux étudiantes

Si je devais conseiller un job étudiant, ce serait sans hésiter le babysitting. D’abord, parce que c’est un travail relativement bien payé (environ 20 % de plus que le minimum légal) comparé à d’autres petits boulots. Au bout de quelques mois, j’arrivais à me faire entre 600 et 800 € net par mois. Ensuite, parce qu’il offre une certaine flexibilité : on peut choisir ses créneaux en fonction de son emploi du temps.

Mais au-delà de l’aspect financier, c’est une expérience humaine enrichissante. On crée des liens avec les enfants et leurs familles, on apprend à gérer des responsabilités et on développe des compétences précieuses. Sans compter qu’à force de passer du temps avec des petits, on finit par retrouver un peu de notre âme d’enfant ! Je suis encore en contacte avec les premiers enfants que j’ai eu à garder. Une fois tous les deux trois moi on s’appelle en visio.

Aujourd’hui, je ne regrette pas une seconde d’avoir choisi le babysitting comme job étudiant. Certes, ce n’est pas toujours facile, mais c’est un travail qui m’apporte bien plus qu’un simple revenu. Il m’a permis de grandir, de m’organiser et d’acquérir une patience à toute épreuve – ce qui me servira sûrement dans ma future carrière de juriste en droit international, et surement de maman. Et qui sait, un jour c’est peut-être moi qui ferais appelle à une étudiante pour garder mes enfants !

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